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Interview de Cécilia - auteur de

Interview de Cécilia - auteur de "Les Erminiged"

1 Sep 2014 Interview

-Quel est ton parcours de vie?

Très jeune j’aimais dessiner. J’ai toujours eu aussi une fascination pour les livres et surtout les effets qu’ils peuvent produire quand on les lit, comme un voyage, un rêve. Que se soit pour petits ou grand, certains livres peuvent marquer une vie !
J’ai une fille de 3 ans à qui j’adore lire des histoires, découvrir en même temps qu’elle l’univers du livre, le message qui en ressort, j’aime en discuter avec elle, son avis, ses interrogations…

-D’où est venue l’idée des dessins?

Durant ma première grossesse, je suivais des cours de dessins. Mon professeur de l’époque m’a suggéré de faire un petit cadeau pour mon bébé : une histoire de 3 ou 4 dessins disposés dans des cadres indépendants et accrochés dans sa chambre. J’ai trouvé l’idée géniale.

J’ai donc mis en scène une maman ourse qui vient consoler son ourson qui n’arrive pas à dormir et qui s’endort après un gros câlin. Je l’ai accroché au-dessus du lit du bébé.
Ma fille est née et a mis du temps à faire des nuits d’au moins 6 heures sans se réveiller et un jour je me suis rendu compte que je ne lui avais même encore pas parlé des cadres suspendus au-dessus de son lit !

Après plusieurs soirs où je lui parlais de l’histoire des ours, j’ai remarqué une nette amélioration.
Par la même occasion, j’ai donc découvert une grande capacité de compréhension chez les bébés et ce bien au-delà de la parole.

-Quel est le temps passé sur chaque dessin ou histoire?

Je mets quelques heures à visualiser l’histoire, les dessins, les textes. Ensuite je passe environ 2 h par dessin soit 30 heures pour un livre et ensuite je repense les textes dont les mots doivent être bien choisis.

-Parle nous du lancement du projet de Erminiged.

Mon beau père et mon mari m’ont encouragé à diffuser des histoires de ce type. Plusieurs semaines se sont écoulées avant que je ne mette au point la famille des Erminiged. Je souhaitais des personnages sympathiques et avec une connotation bretonne. À l’époque j’essayais le pastel et j’ai trouvé cette matière très fluide et surtout très colorée, ce qui attire le regard des bébés.
J’ai ensuite eu la chance de trouver un éditeur.

-Comme trouves-tu l’inspiration des dessins?

Parfois j’essayais de me mettre dans la peau d’un bébé et je me disais : comme ce doit être pénible d’être entouré de personnes qui ne nous comprennent pas ou comprennent mal. Je me disais que si je redevenais bébé j’aimerais que l’on me rassure que l’on me parle de ce qui m’entoure. Un livre peut très bien faire le lien entre un parent qui ne sait pas toujours s’exprimer et un bébé qui a besoin d’être rassuré.
Mais ce qui m’inspire surtout c’est ma propre fille : je l’observe et quand elle rencontre une difficulté je pense à une idée d’histoire qui pourrait l’aider à surmonter son souci et m’aider à lui en parler.

-Comment vois tu l’avenir?

Pour l’instant avec l’éditeur nous sommes en attente du résultat des ventes et en fonction de ceux-ci ils souhaiteront ou non poursuivre la collection. Pour ma part j’aimerais énormément continuer et plusieurs histoires sont déjà prêtes. S’ils ne souhaitent pas continuer je chercherai peut-être un autre éditeur ou je me lancerai dans des histoires pour les plus grands : 4-6 ans un âge formidable où aborder les peurs, le monde extérieur…

Le livre n’est malheureusement pas réeedité.